La musique kabyle est une part de l'identité et de la culture kabyle. La musique traditionnelle de Kabylie est l'achewiq. Cependant la musique arabo-andalouse comme le chaâbi algérois trouve son inspiration dans la musique berbère de Kabylie, d'ailleurs les meilleurs interprètes comme Hadj M'hamed El Anka ou Abdelkader Chaou ont interprété dans le registre andalou des chansons en langue kabyle. Des textes comme celui de Yal Menfi de Akli Yahyaten sont des traductions de vieilles chansons de Kabylie.

La musique et les artistes kabyles bénéficient d'un certain rayonnement au Maghreb, voire dans l'ensemble du monde arabe pour les chansons interprétées dans le registre arabo-andalou. Ainsi les Chaouis en Algérie et les Chleuhs au Maroc comprennent et écoutent la musique de Kabylie et les arabophones au Maroc, en Tunisie ou en Libyeécoutent le chaâbi algérois.


Achewiq


Achewiq est un style musical autrefois réservé aux femmes pour exprimer un sentiment de joie ou de deuil. Il est "chanté" sans instrument sous une forme mélodieuse avec des longueurs d'onde à couper le souffle. Parmi elles : Lla Yamina, Lla Zina, Lla Ounissa, Lla Chrifa, Nouara, Dhrifa, Ourida, Hnifa, la maman de Lounès Matoub (source d'inspiration du chanteur) et bien d'autres.
C'est la musique traditionnelle de Kabylie, souvent chantée par les femmes, aborde des thèmes divers. Le mot achwiq signifie en kabyle phrase. L'achewiq peut être aussi une joute poétique, les thèmes abordés sont exprimés par des métaphores ou des images. Les personnes qui l’écoute doivent comprendre le sens au-delà des vers. Ce style de "chant" est toujours réservé aux femmes c'est une sorte "d'echange" l'une par des interrogations une autre par des affirmations. Il peut être improvisé et c'est ce qui fait toute sa richesse lorsqu'on l'entend.

Arabo-Andalouse

Bien que ce soit une musique citadine, il ne faut pas occulter les origines berbères de cette musique, notamment dans l'algérois où tous ses principaux interprètes sont originaires de Kabylie comme Abdelkader Chaou.
Elle est exprimée aussi bien en kabyle qu'en arabe dialectal.
La musique arabo-andalouse(arabe : الطرب الأندلسي), aussi appelée al moussiqa al andaloussia, gharnati, san'â ou malouf en Algérie est un genre musical profane, classique ou savant, du Maghreb, distinct de la musique arabe classique pratiquée au Moyen-Orient.
Elle est l'héritière de la musique chrétienne pratiquée en Espagne et au Portugal avant la Conquista, de la musique afro-berbère du Maghreb et de la tradition musicale arabe transmise au IXe siècle de Bagdad (alors capitale des Abbassides) à Cordoue et Grenade grâce notamment à Abou El Hassan Ali Ben Nafiq ou Ziriab, musicien brillant qui en créa à l’époque les bases, en composant des milliers de chants et en instituant le cycle des nouba, composées de formes poétiques tels le muwashshah ou le zadjal (qui furent l'une des sources des Cantigas de Santa Maria du roi Alphonse X de Castille, du flamenco et des troubadours). Cette musique aura également une influence sur la musique occidentale contemporaine, notamment sur les œuvres de Camille Saint-Saëns suite à ses contacts avec des musiciens Algériens, tel Mohamed Sfindja1.
La musique arabo-andalouse développée en Espagne s'est propagée grâce aux échanges importants entre les centres culturels d’Andalousie formant trois grandes écoles dont se réclameront des centres culturels du Maghreb, En Algérie on trouve les trois écoles  :
  • Grenade (à Tlemcen et Oran)
  • Cordoue et Valence (à Alger, Blida et Béjaïa)
  • Séville (à Constantine et Annaba )
Les centres maghrébins de musique andalouse ont transféré le savoir-faire à d'autres villes du Maghreb. Il est à noter que dans une même ville pouvaient coexister plusieurs styles de musique arabo-andalouse.En Kabylie, on note la présence de l'école de Cordoue à Béjaïa.

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