Entretien réalisé par Farida Laribi our Relais Médias: 
 

D’après votre parcours, vous êtes chanteur, auteur, compositeur et interprète ; mais aussi, vous activez beaucoup, notamment dans le théâtre. Vous faîtes des reportages et organisez des hommages à des personnes imminentes qui ont laissé leurs empreintes dans le champ culturel kabyle ou berbère.
Êtes-vous journaliste de formation ou c’est juste une passion et un passe-temps ?

Khaliriad : J’avoue que j’ai toujours aimé le métier de journaliste, notamment les reporters spécialisés dans le domaine de la chanson et tout ce qui a attrait à la culture en général.

  Alors je vous présente comment ?
Qui est Riad Laib ou Khali Riad ? Pourriez-vous vous présenter pour les lecteurs de « relais-medias » ?
 En fait, je m’appelle Riad Laib, je suis d’ Ath Yanni. Mais tout le monde m’appelle  Khaliriad. Disons que c’est un nom d’empreint pour tout ce que je fais. J’ai 44 ans, père d’un enfant de 14 ans.

 Quels thèmes abordez-vous ?
 en fait dans la chanson, je n’ai pas vraiment de thème spécifique du moment que je travaille par inspiration je veux surtout dire que je suis multidimensionnel dans le choix ; l’amour, l’amitié, la séparation, l’exil etc.… enfin tout

 De quoi vous inspirez-vous ?
 Dans la majorité des cas, je m’inspire du vécu. Pas forcément du mien, mais parfois on se sent concerné par ce qui arrive aux autres,  et c’est généralement comme ça que le message qu’on véhicule passe  le plus facilement possible.

 Quand avez-vous commencé à chanter ? Ou êtes-vous né chanteur ?
 J’ai commencé à chanter à l’âge de 16 ans. Je me souviens, c’était en 1986. C’est là que j’ai commencé à fredonner sur une vieille guitare mes premières notes de musique. J’avoue qu’à cette époque? j’étais beaucoup plus inspiré par Lounis Ait Menguelet et Farid Ferragui. Je dirai même que j’ai appris l’intégralité des textes de leurs chansons. Ces deux monuments étaient pour moi une école.
 

Vous excellez dans le chant religieux, comment vous est venu ce don ?

Je vois que vous avez touché mon point le plus sensible (rire). Oui, effectivement, je m’investis beaucoup plus dans la chanson qu’on appelle chez nous (tsedkir) que j’ai toujours qualifié de thérapie. Tout simplement parce que  nous sommes issus pour la plupart d’entre nous de familles conservatrices.- Du moins en ce qui me concerne ! Et que j’ai été bercé, élevé, familiarisé avec ce mode de chant depuis que j’ai ouvert les yeux. Et je constate qu’au jour d’aujourd’hui, c’est devenu une tradition chez nos chanteurs d’interpréter au moins un titre par album de ce genre . Et je dirais que c’est trop demandé par le grand public.

 Quand vous les faîtes, ces chants, reprenez-vous les textes anciens ou vous composez vous-même les vôtres ?
 Eh bien,  pour ne rien vous cacher, nous avons en Kabylie un riche patrimoine de textes qu’on appelle communément :(el bibane). Il existe plus de 2000 pièces appartenant à Chix El Hadj Said Ibehriyen, décédé en 1946. Et je peux vous dire que la plus part des poésies religieuses que vous entendez lui reviennent de droit. Mais cela ne m’empêche pas de composer mes propres textes. J’ai à mon actif un bon recueil de ma composition .

 Vous avez deux albums prêts, de quoi sont-ils composés ?
 Eh bien, ces albums sont composés de chansons (rire). Non je plaisante. Alors ils sont composés de 8 chansons chacun. Je ne sais pas si je peux vous citer quelques titres ? ( a Ttir rsed akchey3gh) qui est ma première chanson; elle parle d’un amour non déclaré, (el ghorba  atas ithsehher ) parle de l’émigration clandestine , en hommage à l’un de mes amis de jeunesse qui a pris le large et qui n’est plus de ce monde. (imdhebrene) s’adresse au chefs d’état algérien qui se sont succédés, (.cilmum cilmum D’ali d’amcum) parle de la nostalgie d’enfance, à peu près du genre de (hay hay amoumi)de idir et bien sûr sans oublier les chansons religieuses . 

 Pourquoi ne les avez-vous toujours pas commercialisés ?
 Je crois que j’ai deux petites réponses à votre question. la première c’est l’eternel problème des éditeurs, qui ne vous achètent pas votre produit  étant donné que vous n’avez pas de nom sur la scène artistique. G’est un petit peu comme l’histoire du travail et de l’expérience. Pour travailler il faut de l’expérience, et pour avoir l’expérience il faut travailler. Et ça coince! Par contre on vous propose de faire du non-stop  pour les fêtes mais là, ce n’est pas vraiment ma tasse de thé . La deuxième raison c’est que je me dis que peut être que je ne suis pas encore prêt et qu’il y a toujours des petites retouches à faire, malgré que la plus part de mes amis artistes qui les ont écoutés, les ont jugés potables.
 

Comment voyez-vous la chanson kabyle aujourd’hui ? Surtout entre hier et aujourd’hui ?
:Là, vous avez repris l’un des thèmes de mes émissions que je présente sur radio Yani (thizlits guer yidheli d was agui). En fait, oui, la chanson kabyle, pour ne pas dire qu’elle a régressé, stagne et tout le monde a sa part de responsabilité,  et le public et les éditeurs et les compositeurs voir même les médias. L’artiste n’investit pas tout son potentiel financier pour une meilleure qualité de produit de peur que le produit ne soit pas bien commercialisé. Enfin, c’est toute une chaîne où chaque maillon doit jouer son rôle.

  Votre dernier mot,  pour vos fans et pour les lecteurs de « relais-medias ».
Khaliriad : Pour finir, je vous remercie de m’avoir consacré cet entretien que j’espère me sortira de l’anonymat. Je remercie également tous ceux qui m’ont encouragé  et qui suivent mes activités sur le net à travers ma chaine youtube. Je souhaite longue vie à  « relais-medias »et merci pour tous.

In: www.relais-medias.com

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